Bonjour,
Bienvenue sur le blog "Comment se matérialisent la fenêtre et le corridor?".
Vous y trouverez le journal de bord, des illustrations et des articles portant sur le travail.
L'ordre de mise en page des articles se fait dans le sens anti-chronologique (les articles les plus récents se trouvent en début de page); la lecture doit donc se faire à partir des premières archives.
Ce site a été mis en place par:
- Goessens Sebastien
- Hoang Gia-Hy
- Vandamme Tania
Bonne Visite!
jeudi 31 décembre 2009
samedi 12 décembre 2009
La rue-corridor vs. l'espace libre
Comme définit précédemment lors de mes recherches, la rue-corridor est étroite et linéaire. Avec l'arrivée de la voiture, elle tend à perdre sa qualité d'espace public; le piéton ne peut plus s'approprier la rue comme un lieu d'échange et de rencontre. Néanmoins, la rue-corridor a par sa forme la capacité à tisser un réseau clair et articulé qui structure la ville. C'est le cas de Rio de Janeiro, où la rue-corridor est proéminente. Cependant, il est nécessaire de réinviter l'espace publique dans la ville. Rio de Janeiro a alors subi nombre de changements urbains, dont un exemplaire : la création de l'avenue President Vargas en 1944.
Mais au 20è siècle, l'architecte moderne a peu à peu commencé à abandonner la rue-corridor (cf. "Il faut tuer la rue-corridor") pour se diriger vers un urbanisme où la masse des ilôts se désagrège, où l'on occupe plus tout l'espace délimité par l'ilôt. Au contraire, il s'agit plutôt de travailler dans un espace libre; on pose des objets, des architectures, sur un plateau vide (qui est l'espace public). Un exemple far et éclairant est celui de la ville radieuse imaginée par le Corbusier. Néanmoins, la destruction de la rue-corridor anéantit dans le même temps la structure de la villes; les façades se multiplient et perdent leur rapport qui était si clair avec la rue-corridor. L'espace public est néanmoins beaucoup plus généreux, mais peut-être trop.
Il est alors intéressant d'observer des cas de compromis entre les deux, comme par exemple le ministère de l'éducation et de la santé à Rio de Janeiro par Lucio Costa et Oscar Niemeyer, avec la collaboration du Corbusier. L'édifice a pour particularité d'être totalement traversable au rez-de-chaussée. Le sol est donc extérieur et accessible au piéton; le sol devient public. Alors que la ville est essentiellement composée de rues-corridors, le bâtiment vient alors créer l'événement. S'il n'y avait que des rues-corridors, le piéton serait aliéné, forcé de poursuivre un tracé linaire sans pouvoir à aucun moment s'en échapper. Le dispositif du bâtiment permet alors d'offrir un espace public urbain qui répond à la ville entière.
Un autre exemple intéressant est celui du Centraal Beheer à Appeldoorn par Herman Hertzberger. Le bâtiment n'occupe pas pleinement l'espace définit par le parcellaire de l'îlot, les façades sont dentelées et offrent des passages qui traversent et donnent accès à l'intérieur du bâtiment. Il est alors possible de vivre à l'intérieur du bâtiment, comme s'il s'agissait d'une ville. Ces couloirs sont ce que j'appellerai des corridors-rues.
Gi
Plan de rues avec élévations, Rio de Janeiro en 1874
Rio de Janeiro, au début du 20è siècle
Le plan urbain est basée sur une trame de rues-corridors.
Rio de Janeiro, après la création de l'avenue President Vargas, 1944
L'avenue offre un large espace publique.
Source : "The Journal of Decorative and Propaganda Arts", Vol. 21, Brazil Theme Issue (1995), Rachel Sisson and Elizabeth A. Jackson
Mais au 20è siècle, l'architecte moderne a peu à peu commencé à abandonner la rue-corridor (cf. "Il faut tuer la rue-corridor") pour se diriger vers un urbanisme où la masse des ilôts se désagrège, où l'on occupe plus tout l'espace délimité par l'ilôt. Au contraire, il s'agit plutôt de travailler dans un espace libre; on pose des objets, des architectures, sur un plateau vide (qui est l'espace public). Un exemple far et éclairant est celui de la ville radieuse imaginée par le Corbusier. Néanmoins, la destruction de la rue-corridor anéantit dans le même temps la structure de la villes; les façades se multiplient et perdent leur rapport qui était si clair avec la rue-corridor. L'espace public est néanmoins beaucoup plus généreux, mais peut-être trop.
Maquette 3D de la ville radieuse imaginée par le Corbusier
Il est alors intéressant d'observer des cas de compromis entre les deux, comme par exemple le ministère de l'éducation et de la santé à Rio de Janeiro par Lucio Costa et Oscar Niemeyer, avec la collaboration du Corbusier. L'édifice a pour particularité d'être totalement traversable au rez-de-chaussée. Le sol est donc extérieur et accessible au piéton; le sol devient public. Alors que la ville est essentiellement composée de rues-corridors, le bâtiment vient alors créer l'événement. S'il n'y avait que des rues-corridors, le piéton serait aliéné, forcé de poursuivre un tracé linaire sans pouvoir à aucun moment s'en échapper. Le dispositif du bâtiment permet alors d'offrir un espace public urbain qui répond à la ville entière.
Esquisse de le Corbusier, Ministère de l'éducation et de la santé, Rio de Janeiro
Ministère de l'éducation et de la santé, Rio de Janeiro
Source : "Lessons for students in architecture", Herman Hertzberger, éditions 010 Publishers, 1991
Un autre exemple intéressant est celui du Centraal Beheer à Appeldoorn par Herman Hertzberger. Le bâtiment n'occupe pas pleinement l'espace définit par le parcellaire de l'îlot, les façades sont dentelées et offrent des passages qui traversent et donnent accès à l'intérieur du bâtiment. Il est alors possible de vivre à l'intérieur du bâtiment, comme s'il s'agissait d'une ville. Ces couloirs sont ce que j'appellerai des corridors-rues.
Plan du Centraal Beheer par Herman Hertzberger, Appeldoorn
Centraal Beheer, Appeldoorn
Source : "Lessons for students in architecture", Herman Hertzberger, éditions 010 Publishers, 1991
Gi
Les galeries commerçantes
Dans "Lessons for students in architecture", l'auteur détaille entre autres plusieurs "shopping arcades" (galeries commerçantes), qui permettent de vivre les grands volumes bâtis de l'intérieur, tout en ayant cette expression d'extérieur.
On peut décrire les galeries commerçantes comme suit :
- elles sont construites à l'intérieur d'un grand volume bâti (ilôt, bâtiment...)
- elles sont droites; certaines ont des plis, mais le principe général est la linéarité
- elles sont étroites : elles sont plus hautes que larges
- le sol est traité comme un sol d'intérieur (carrelages, mosaïques...)
- la toiture est vitrée, ce qui apporte une lumière généreuse
- les bords des galeries sont occupés par des magasins, ou autres services
Les premières de ces galeries sont apparues à Paris au 19è siècle. Le but premier était de mettre à disposition l'intérieur de ces volumes tout en permettant la traversée facile et rapide pour les piétons. L'espace public s'étend alors au fur et à mesure que la trame piétonnière se construit grâce à ces galeries; à côté, le réseau de rues et complètement indépendants, et avec l'apparition de la voiture, met d'autant plus en valeur la qualité de ces galeries pour le piéton.
Gi
Passage du Caire, Paris
On peut décrire les galeries commerçantes comme suit :
- elles sont construites à l'intérieur d'un grand volume bâti (ilôt, bâtiment...)
- elles sont droites; certaines ont des plis, mais le principe général est la linéarité
- elles sont étroites : elles sont plus hautes que larges
- le sol est traité comme un sol d'intérieur (carrelages, mosaïques...)
- la toiture est vitrée, ce qui apporte une lumière généreuse
- les bords des galeries sont occupés par des magasins, ou autres services
Strand Arcade, Sydney
Eaton Center, Toronto
Passage des panoramas, Paris
Galerie Vivienne, Paris
Galerie Saint Hubert, Bruxelles
Galleria dell'Industria Subalpina, Turin
Les premières de ces galeries sont apparues à Paris au 19è siècle. Le but premier était de mettre à disposition l'intérieur de ces volumes tout en permettant la traversée facile et rapide pour les piétons. L'espace public s'étend alors au fur et à mesure que la trame piétonnière se construit grâce à ces galeries; à côté, le réseau de rues et complètement indépendants, et avec l'apparition de la voiture, met d'autant plus en valeur la qualité de ces galeries pour le piéton.
Réseau de passage/galeries commerçantes dans le 2nd arrondissement de Paris
Il est clair que ces galeries ont un enjeu urbain, dans le sens où elles construisent l'espace public et accessible de la ville. La perception de la ville par le piéton et tout à fait différente grâce à ce genre de corridors urbains.
Gi
vendredi 11 décembre 2009
Recherches sur les "corridors urbains" : la rue-corridor, les galeries urbaines...
Cette semaine, j'ai tenté de poursuivre mes recherches sur la rue-corridor. Hélas, le livre "Précision sur un état présent de l'architecture et de l'urbanisme" par le Corbusier ne se trouve ni dans la réserve de la bibliothèque ARCH, ni dans la bibliothèque des sciences humaines comme le moteur de recherche Libellule l'avait indiqué.
Je poursuis donc les recherches sur internet afin de trouver des ouvrages éclairants à ce sujet. Sur Google, je décide de taper "rue corridor" entre guillemets (alors qu'avant je l'avais fait sans) comme M. Vanderburgh nous l'avais suggéré. Certaines pages contiennent des informations intéressantes. De fil en aiguille, en m'intéressant plus particulièrement aux contenus bibliographiques, je trouve des extraits très pertinents dans un livre nommé "Lessons for students in architecture" de Herman Hertzberger. Google Books permet de parcourir le chapitre 12 "Public accessibility of private space" en entier. Voici le lien qui mène à ce chapitre : http://books.google.be/books?id=iw5Jczr3zkwC&lpg=PA77&ots=taJmXXuBmy&dq=%22rue%20corridor%22&hl=en&pg=PA74#v=onepage&q=%22rue%20corridor%22&f=false
L'auteur y parle de la manière de rendre possible l'accès à de grands bâtiments, ilôts, ou espaces "privés". Ces accès créent ainsi l'extension de l'espace publique, et entre dès lors dans un enjeu urbain. Il explore pour ce faire le thème du passage, qui se décline en formes de corridors particulières. Les deux articles suivants ("Les galeries commerçantes" et "La rue-corridor vs l'espace libre") font référence à la lecture de ce chapitre.
Les galeries commerçantes
La rue-corridor vs. l'espace libre
Gi
Je poursuis donc les recherches sur internet afin de trouver des ouvrages éclairants à ce sujet. Sur Google, je décide de taper "rue corridor" entre guillemets (alors qu'avant je l'avais fait sans) comme M. Vanderburgh nous l'avais suggéré. Certaines pages contiennent des informations intéressantes. De fil en aiguille, en m'intéressant plus particulièrement aux contenus bibliographiques, je trouve des extraits très pertinents dans un livre nommé "Lessons for students in architecture" de Herman Hertzberger. Google Books permet de parcourir le chapitre 12 "Public accessibility of private space" en entier. Voici le lien qui mène à ce chapitre : http://books.google.be/books?id=iw5Jczr3zkwC&lpg=PA77&ots=taJmXXuBmy&dq=%22rue%20corridor%22&hl=en&pg=PA74#v=onepage&q=%22rue%20corridor%22&f=false
L'auteur y parle de la manière de rendre possible l'accès à de grands bâtiments, ilôts, ou espaces "privés". Ces accès créent ainsi l'extension de l'espace publique, et entre dès lors dans un enjeu urbain. Il explore pour ce faire le thème du passage, qui se décline en formes de corridors particulières. Les deux articles suivants ("Les galeries commerçantes" et "La rue-corridor vs l'espace libre") font référence à la lecture de ce chapitre.
Les galeries commerçantes
La rue-corridor vs. l'espace libre
Gi
Le couloir central de distribution
Voici un petit résumé du texte : Le couloir central dans la distribution : son apparition et son développement au 18e siècle, par Vincent DROGUET, Bulletin Monumental, 150-IV, 2002.
Comme le titre nous le dit si bien, l'auteur tente dans ce texte, d'expliquer l'apparition et le développement du couloir central dans la distribution au 18e siècle. Il explique qu'avan le 18e, le couloir central était relativement peu populaire car il était principalement considéré comme un lieu de nuisance pour le reste des pièces. En effet, le service des dommestiques ne peut s'y faire sans troubler le repos de ceux qui habittent les appartements auxquels ils donnent entrée.
Néanmoins, ces corridors ont fini par s'imposer très largement au 18é et devenir la norme. Il faut accorder à ce type de corridors certains avantages. Ils donnent par exemple la facilité de faire beaucoup de petits appartements de Maitres à chacuns desquels on peut faire des dégagements.
Un autre type de plan totalement opposé au couloir central consistait à avoir un simple coridor central. Mais cela avait pour désaventage de démultiplier les escaliers.
Certains ont donc quand même proposés de remplacer ce couloir central par une multitude de petits escaliers, afin réduire le problemem de nuisances (Mais ca ne permet pas autant d'appartements et pose un robleme pour les pièces +/- communes)
Plus tard, le corridor sera parfois agencés de manière à avoir un statut de gallerie, pouvant ainsi servir d'espace de "promenade".
Toute fois, le couloir central reste peu utilisé au rez-de-chaussée. Car il a pour conséquence de diviser la profondeur du bâtiment en deux parties.
Grâce à ce texte, on peut donc mettre en évidence différents avantages et inconvénients qui sont possibles suite a la mise en place d'un couloir central de distribution :
Espace de circulation pour déservir les différentes pièces (relativement bruyant)
Permet d'agencer facilement un plus grand nombre d'appartements
Ne peut être éclaire que par le plafond et les extrémités
Évite la démultiplication des circulations verticales
Peut servir à la promenade
Le Texte :
mercredi 9 décembre 2009
Moucharabieh
Système qui permet de voir sans être vu
Moucharabieh est un dispositif de ventilation naturelle forcée fréquemment utilisé dans l'architecture traditionnelle des pays arabes.
La réduction de la surface produite par le maillage du moucharabieh accélère le passage du vent. Celui ci est mis en contact avec des surfaces humides, bassins ou plats remplis d'eau qui diffusent leur fraîcheur à l'intérieur de la maison.- Wikipedia
Parfois le moucharabieh sort de la façade et devient une sorte de bow-window. Ce dispositif de ventilation permet aux habitants des pays chauds de dormir dans la fraîcheur.
Tania
Bow-Window
A bow window, is a curved bay window. Bow windows are designed to create space by projecting beyond the exterior wall of a building, and to provide a wider view of the garden or street outside,and typically combine four or more casement windows, which join together to form an arch.
Bow windows first appeared in the eighteenth century in the United Kingdom, (and in the Federal period in the United States), and enjoyed a renewed popularity in the 1970s and 1980s. Bay windows are often associated with Victorian architecture.The windows are commonly used to provide the illusion of a larger room. They are used to increase the flow of natural light into a building as well as provide views of the outside that would be unavailable with an ordinary window. It is perhaps for these reasons that bay windows have become an architectural staple in San Francisco, a city of limited space.
- Wikipedia
Victor Horta
Bow-windows qui vont jusqu'au sol permettent une certaine habitation...
Certaines Bow-windows ne vont pas jusqu'au sol et permettent une autre habitation, comme un lieu de détente, de décoration,...
Selon la position d'une bow-window, elle peut permettre une vue jusqu'à 270degrés.
Selon les proportions, ne peut-on pas dire que la bow-window se transforme en balcon couvert?
Tania
Inscription à :
Articles (Atom)