lundi 9 novembre 2009

Le Corbusier - Il faut tuer la rue corridor

Jean Stillemans a fait allusion au Corbusier qui parle de "rue-corridor". Il s'agit de rues étroites, profitant de peu lumière, bordées de bâtiments hauts.

Dans ce cas-ci, la matérialisation du corridor se fait par le biais de l'architecture : des édifices délimites les bords de la rue-corridor. Une recherche rapide sur internet nous a mené à un paragraphe intéressant issu d'un article sur internet :

"À l’occasion du projet pour le Centrosoyuz, le même principe est appliqué. En 1933, dans le numéro spécial que consacre L’Architecture d’aujourd’hui au travail de Le Corbusier et Pierre Jeanneret, une note discrète accompagne le plan du sixième étage du bâtiment : « Ce bâtiment, comme d’ailleurs le Palais des Nations (1927), institue le principe de la suppression des cours » (1933, p. 108). Le principe de la suppression des cours va de pair avec le rejet de la rue-corridor. Dans l’une de ses conférences de 1929 en Amérique du Sud, Le Corbusier affirme une fois de plus sa conviction : « Il faut tuer la “rue-corridor” » (Le Corbusier, 1930, p. 168). Et il fait l’analogie avec le plan d’une maison. La « ville-corridors » est en effet semblable à ce que serait une maison toute en corridors, c’est-à-dire infernale, malgré quelques belles pièces, « chambres nobles, […] chambres d’apparat, magnifiques […] soupapes sentimentales de la ville : la place des Vosges, Vendôme, etc. » (p. 168). Pour concevoir la ville libérée des corridors et des cours, Le Corbusier recommande d’inverser le point de vue, de « retourner le problème » (p. 168) : « […] empoignant tout ce qui borde les rues, réduisant les cours à zéro, empilant en hauteur le cube des bâtisses, disposant celles-ci en croix, en étoiles ou en Croix de Lorraine ou en tout ce que l’on voudra qui supprime les cours, on peut aller à la lumière, on peut quitter la rue, on peut totaliser les superficies de cours et les répandre en espaces libres à gauche et à droite des rues, autour des immeubles, entre les redents des maisons »"

(Source : http://www.espacestemps.net/document7791.html)